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Le syndrome de Stockholm est défini comme étant « un lien d’empathie s’installant entre la victime d’une séquestration et son ravisseur », Larousse
Le concept de « syndrome de Stockholm » est apparu il y a une quarantaine d’années à l’occasion d’une prise d’otages à Stockholm en Suède. Fin Août 1973, 6 malfaiteurs braquent une banque de la capitale suédoise et prennent en otage ses quatre employés pendant 6 jours. Après une longue attente très médiatisée, et à l’issue des négociations, tous les otages sont libérés sains et saufs.
Chose étonnante, les otages ont par la suite refusé de témoigner contre leurs agresseurs. Certains sont allés les voir en prison, et l’une d’entre elle a même entretenu une relation amoureuse avec l’un des malfaiteurs.
Depuis ce fait divers, de nombreuses manifestations de ce syndrome ont été identifiées.
Autres exemple, en 1974, Patricia Hearst, 19 ans et fille d’un milliardaire américain, est enlevée par un groupe terroriste engagé dans la lutte pour une révolution sociale en faveur des plus démunis, en Californie. Les terroristes promettent la libération de Patricia si son père fait distribuer de la nourriture de bonne qualité à l’ensemble des pauvres de Californie. Dans son autobiographie, Patricia révélera par la suite que la bienveillance et la détermination de ses agresseurs ont fait naître en elle un sentiment d’admiration à leur égard. Elle s’appropria leurs convictions et les accompagna dans leurs activités, notamment dans l’attaque à main armée d’une banque jusqu’à son arrestation en 1976.
Le syndrome de Stockholm apparaît dans une situation de stress psychologique extrême. Lorsqu’une prise d’otages débute, le choc psychologique subit par les victimes est extrêmement puissant. En effet, en quelques secondes, leurs vies basculent et se trouvent menacées. Les victimes peuvent être dans un premier temps en état de sidération rendant toutes prises de décision impossibles. Après le choc, une réorganisation psychologique s’amorce. En effet, les otages doivent s’adapter à la situation et trouver de nouveaux repères. Les victimes n’ont plus aucune autonomie et dépendent totalement de leur bourreau pour satisfaire tous leurs besoins. Finalement, c’est « grâce » à lui s’ils peuvent manger, dormir, bouger, aller aux toilettes, etc. D’autre part, si l’agresseur n’abuse pas de la situation, il est perçu comme étant quelqu’un de bien. Ainsi face à ces nouvelles données, certaines victimes peuvent ressentir un sentiment de gratitude envers leur agresseur. Petit à petit, la victime adopte la pensée et le code moral du bourreau. Plus la situation dure, plus cette nouvelle personnalité a de risque de s’implanter profondément dans l’individu, à tel point que certains otages se rangent parfois du côté de l’agresseur en prenant opposition face aux forces de l’ordre.


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